3.2.8.4 Valeur commerciale (vénale) d'un bien immobilier Tâche achevée
Définitiongraphic
La valeur vénale équivaut au prix de vente que l'on peut réaliser à la date déterminante dans des conditions normales et non pas dans des conditions inhabituelles ou en fonction de relations personnelles.
Généralités
En principe, la valeur vénale dépend surtout de la valeur réelle et de la valeur de rendement. L'importance respective de ces deux valeurs varie énormément selon la situation du marché immobilier à la date déterminante.
L'estimation de la valeur vénale telle qu'elle est définie ci-dessus a donc toujours pour but de refléter au plus près possible de la réalité la situation d'un immeuble déterminé sur le marché immobilier à une date et dans un contexte précis et de fixer la valeur vénale par rapport au marché.
Le caractère hétérogène du marché est une autre composante essentielle, puisque presque aucun immeuble n'est identique à un autre. C'est en particulier durant les périodes de transition - entre les moments où l'offre se fait rare et les prix élevés et les moments où l'offre est surabondante et les prix bas - que l'impact de la diversité des marchés partiels et de l'évolution économique régionale se fait sentir sur les prix des immeubles.
Pour l'essentiel, le marché peut être réparti en trois marchés partiels, celui des objets de rendement, celui du terrain bâti et celui des objets ayant une valeur réelle et comparables à des biens de consommation.
Pour savoir si un objet à estimer se définit par sa valeur de rendement ou sa valeur réelle, il faut se fonder sur la situation prévalant sur le marché immobilier à la date déterminante et cette classification dépend étroitement de la conjoncture, qui elle-même varie d'une région àl'autre.
Objets de rendement
Du point de vue de l'acheteur, le rendement potentiel d'un immeuble de rendement est normalement essentiel. La valeur vénale des objets de rendement se fonde donc généralement en priorité sur la valeur de rendement et accessoirement sur la valeur réelle.
Font principalement partie du marché partiel des objets de rendement, les immeubles suivants:
  • les immeubles locatifs,
  • les immeubles commerciaux,
  • les immeubles artisanaux,
  • les immeubles de l'hôtellerie et de la restauration.
Pour les objets de rendement, il convient de déterminer les rendements bruts à des fins de contrôle.
Objets analogues à des biens de consommation
Pour ce genre d'immeubles, ce sont avant tout les motivations subjectives des acheteurs qui comptent. Il s'agit par exemple de l'utilisation de l'immeuble par son propriétaire (par exemple pour les petites entreprises), du rachat, des perspectives économiques (augmentation de la valeur ou du chiffre d'affaires, allégement fiscal, prestige, etc.).
En général, la valeur vénale de ce genre d'objets comparables à des biens de consommation dépend surtout de la valeur réelle, la valeur de rendement étant secondaire.
Font principalement partie du marché partiel des objets comparables à des biens de consommation pour lesquels la valeur réelle est primordiale les immeubles suivants:
  • maisons individuelles, maisons de week-end ou de vacances,
  • petits bâtiments artisanaux destinés à l'usage personnel,
  • anciennes fermes de petites taille (objets ayant cessé d'être utilisées à des fins agricoles),
  • logements et logements de vacances en propriété par étages, bâtiments historiques impropres au rendement en tant qu'objets de rendement, comme les châteaux, les résidences, etc.
Détermination de la valeur vénale
Immeubles non bâtis
En tant que valeur absolue du terrain, la valeur vénale peut être déterminée en recourant
aux deux méthodes suivantes:
  • la parité avec le prix d'achat
  • la comparaison des prix d'objets semblables.
On peut aussi calculer la valeur du terrain selon les méthodes auxiliaires suivantes:
  • méthode des classes de situation (valeur relative du terrain)
  • calcul rétroactif à partir de la valeur de rendement
  • calcul rétroactif à partir des prix de vente
  • calcul à partir du rendement
Immeubles bâtis: valeur vénale composée de la valeur réelle et de la valeur de rendement
L'estimateur peut déterminer la valeur vénale des immeubles bâtis en pondérant la valeur réelle et la valeur de rendement au moyen de la méthode décrite ci-après. Selon cette méthode, l'estimateur pondère habituellement toujours la valeur réelle une fois et la valeur de rendement par un coefficient (m):
Valeur vénale = valeur réelle + (m x valeur de rendement)
                                                          1 + m
Les facteurs de pondération varient en fonction du genre de l'objet.
La classification de l'objet à estimer dans les objets évalués selon leur valeur de rendement ou les objets évalués selon leur valeur réelle dépend essentiellement du genre de l'objet.
En outre, il faut se fonder sur la situation prévalant sur le marché immobilier à la date déterminante et cette classification dépend étroitement de la conjoncture, qui elle-même varie d'une région à l'autre.
En l'occurrence les aspects suivants ont une importance :
  • Situation économique générale
  • Situation économique locale
  • Fluctuations générales du marché
  • Grandeur de l'objet
  • Situation
  • Possibilité de location